Le terme de charge mentale a refait surface sur les réseaux sociaux dès les premiers jours du confinement. Les associations féministes ou les marques féministes, comme Antia’N’Co, ont mis régulièrement en avant les témoignages de femmes épuisées par de nouvelles contraintes.
Qu’est-ce que la charge mentale pour une femme ?
Il s’agit tout simplement de la somme de toutes les responsabilités que nous assumons dans notre quotidien. À la maison, le travail mental ressemble généralement à cela : coordonner les horaires des enfants, prendre des rendez-vous médicaux, planifier les repas, s’occuper du linge, tout en dressant les listes de courses pour que le réfrigérateur reste plein.
L’enfermement a exacerbé toutes ces tâches puisqu’il faut, par exemple, gérer l’accompagnement scolaire des enfants, leur trouver des activités, préparer les repas tout en télé-travaillant. Or, il s’avère que les pères, même en situation de chômage partiel, n’ont pas aidé davantage qu’avant le confinement.
D’après l’étude de l’Ifop « ma casa va craquer ? », « les tâches ménagères sont une source de conflit plus fréquente en milieu confiné qu’en temps normal ».
Cette constatation a eu également un impact important sur les violences conjugales, qui ont explosées durant cette période. Le ministère de l’intérieur enregistre une hausse de ces violences de plus de 30%.
Nous vivons dans des schémas familiaux qui sont quasiment impossibles à remettre en cause, où les femmes en sont les premières victimes. Et les hommes ne veulent pas accepter de se rendre compte qu’ils sont privilégiés.
La prise de conscience des femmes
Pourtant, il y a eu une prise de conscience de cette notion de charge mentale de la femme pendant le confinement. Les femmes ont évolué dans la perception qu’elles ont de leur propre situation. L’enfermement leur a permis d’ouvrir les yeux sur les violences qu’elles subissent, que ce soit physiques, verbales ou en termes de répartition des tâches.
Certes, tout n’est pas rose, mais les femmes ont pu prendre certaines libertés et se libérer des carcans sexistes imposés par la société.
Les témoignages sur les réseaux sociaux montrent de nombreuses femmes ayant arrêté de porter un soutien-gorge, ou de se maquiller. Elles ont appris à s’aimer et à aimer leur corps tel quel.
C’est la mouvance du « body positive ».
Nos vies ont été complètement bousculées lors de l’annonce du confinement. C’est une occasion idéale pour nous, les femmes, de réfléchir sur notre charge mentale, notre statut et notre bien-être.