Alors que 3 à 5 millions de Français souffrent aujourd’hui de problèmes d’incontinence urinaire, la grande majorité n’est pas soignée, et ainsi très peu de cas sont pris en charge. Mais pourquoi ? Parce que cette grande part de la population est stigmatisée, car elle est touchée par une maladie encore trop taboue. Pensant ce problème honteux et étant ainsi un sujet difficile à aborder, les personnes souffrant d’incontinence ou de fuites urinaires ont souvent du mal à consulter leur médecin ou à en parler avec leur entourage. Et malheureusement, vivre avec une maladie taboue ajoute une difficulté supplémentaire sur le chemin de la guérison.
L’incontinence ne touche pas que les aînés
Les problèmes de vessie, les fuites urinaires, les troubles urinaires ou autres synonymes pour parler de l’incontinence, mot encore tabou, se traduit par une perte involontaire et incontrôlée d’urine plus ou moins conséquente.
Réputée pour être une conséquence du vieillissement, c’est un problème qui peut en réalité toucher beaucoup de monde. Les femmes enceintes, les personnes souffrant de diabète, les femmes sujettes aux cystites, les hommes présentant des problèmes de prostates, et bien d’autres encore, ce sont autant de profils différents pour une maladie qui survient à tout âge et qui ne fait pas de différences entre les catégories socioprofessionnelles. Pour en savoir beaucoup plus sur l’incontinence, consultez le site handicapincontinence.fr.
Les conséquences du tabou sur le quotidien
Plus de 66 % des Français estiment que l’incontinence est un sujet tabou et près de la moitié des sondés estiment que le sentiment de honte est si fort que c’est même un sujet impossible à aborder avec son conjoint. Les personnes touchées n’osent donc pas en parler et les conséquences sont nombreuses sur la vie quotidienne.
Sentiment de malaise
D’un point de vue collectif, l’incontinence renvoie à la perte de contrôle, au vieillissement ou au contraire, à un retour régressif et négatif en enfance. C’est un problème qui, touchant l’intimité, va générer chez la personne atteinte un sentiment d’exclusion, de honte, voire d’infériorité et va devenir un réel handicap au quotidien.
L’isolement social
La majorité des personnes touchées par l’incontinence auront tendance à restreindre ou à éviter les sorties par peur qu’un petit « accident » ne survienne et soit remarqué par les autres. Les restrictions de sorties ou les refus d’invitations peuvent rapidement conduire les personnes à se couper petit à petit du monde et amener à l’isolement.
L’arrêt de l’activité sportive
L’effort physique et sportif favorise les fuites urinaires, ce qui pousse les personnes touchées à renoncer de manière définitive au sport. Et pourtant, la pratique d’une activité est une bonne façon de s’intégrer socialement.
Ralentissement de la vie sexuelle
Durant l’acte sexuel, le corps se relâche, se détend et il se peut que des petites fuites surviennent à ce moment-là. C’est pourquoi plus de 1 femme sur 5 va trouver une excuse pour éviter un rapport avec son partenaire.
Parler pour combattre les tabous
Pour toutes les conséquences que cela implique, les personnes touchées par l’incontinence refusent souvent d’en parler. Mais de nombreuses solutions existent et sortir de l’isolement en libérant la parole est un grand pas vers la guérison. Comme il est souvent plus facile d’en parler avec une personne extérieure à son cercle familial ou amical, voici des solutions :
Consulter !
L’incontinence est un problème médical, il est donc important de consulter un professionnel de santé en qui vous avez confiance afin de poser un diagnostic, comprendre les causes et trouver ainsi une solution adaptée. Cette personne de confiance peut être votre médecin traitant que vous irez consulter comme pour des maux grippaux, sans appréhension aucune. Vous pouvez également consulter un urologue, médecin spécialisé dans les problèmes urinaires qui saura parfaitement vous conseiller et vous donner de bons conseils. Enfin, pour les femmes, le sujet peut être abordé en toute confiance lors de la visite annuelle chez le gynécologue.
Les associations de patients
Bien que les personnes que vous rencontrerez lors de ces réunions de patients atteints d’incontinence ne vous donneront pas des solutions médicales à proprement parler, elles peuvent être d’une grande aide psychologique et morale, car les personnes présentes seront passées par les mêmes difficultés que vous.
Sachez tout de même que l’étape la plus importante, et certainement la plus difficile, est d’en parler à ces proches. Cela vous libérera d’un poids et vous n’aurez plus à vous cacher ou à trouver des excuses pour esquiver des sorties entre amis, des moments en famille ou un instant câlin avec votre partenaire.
L’incontinence a de nombreuses solutions, ne laissez pas ce problème vous isoler et gâcher votre quotidien. Osez en parler vous permettra de retrouver votre bien-être et votre joie de vivre !