Les changements que peut induire le COVID-19 dans nos sociétés

On essaie tous de se projeter dans l’après Covid-19. Espérons qu’il y en ait un et que l’on ne soit pas contraint de vivre avec ce virus trop longtemps. Inévitablement, la manière dont nous venons de vivre les deux derniers mois et dont nous allons devoir vivre ceux qui viennent va avoir des conséquences. Projetons-nous !

Les économies occidentales

Suite à la crise financière et bancaire de 2008 les économies européennes sont restées très fragiles. Ce n’est que grâce à l’argent injecté par les banques centrales, via le rachat de dettes émises par les états, dans le système que l’on a pu générer une faible croissance.

A présent, avec l’arrêt brusque de la consommation pendant ces longues semaines de confinement met en faillite potentielle bon nombre de PME et d’indépendants. Les états ou régions [1] sont donc venus à la rescousse ce qui va générer une augmentation des déficits et donc des dettes. D’autant plus que dans le même temps, les recettes fiscales s’écroulent.

Personne n’a vraiment encore trouver de solutions crédibles pour éviter ou solutionner la crise à venir.

Beaucoup de solutions peu sérieuses sont colportées et il faut s’en méfier tant les lois économiques auraient tôt fait de ramener à la raison les esprits aventureux.

La confiance dans les niveaux de pouvoir

L’Europe

Au rang des abonnés absents, l’Europe qui a été inaudible pendant la crise et n’a été d’aucune utilité semble-t-il. Les pays ont même procédé à des saisies de masques destinés à leurs « partenaires » européens. [2]

Certains sites voient même dans la crise actuelle une perte de légitimité du projet européen, ce qui pourrait même engendrer la fin de l’euro. [3]

Les états

Les contradictions des représentants de l’état ont été continuelles pendant la crise sanitaire. Nous étions déjà dans une situation où il y avait une rupture entre le pouvoir politique et les citoyens, la crise risque de l’aggraver tant l’impression générale est la mauvaise gestion.

  • Le CoronoVirus était une petite grippe puis c’est devenu une pandémie.
  • Une fois le masque était utile puis il ne l’a plus été et à présent il va être obligatoire.
  • Les écoles allaient rester ouvertes puis elles devaient fermer.
  • Etc.

La nationalisation de la gestion des masques a été contre productive comme en témoigne ce pharmacien. Le souvenir que ces faits vont laisser dans l’opinion auront inévitablement des conséquences :

Les habitudes de vie et de consommation

Modification de la typologie des dépenses

Le superflu s’est effacé au profit de l’essentiel dans l’allocation du budget dépenses des ménages. Finis les cinémas, voyages, etc… et retour aux produits alimentaires ou aux produits sanitaires.

Consommation patriotique ?

Pour certains c’est une contrainte tant ils ont perdu leurs revenus, pour d’autres c’est un choix à cause de la situation anxiogène.

De plus, on peut voir passer de nombreux appels pour revenir à une consommation patriotique.

Essor de l’e-commerce

S’il est une entreprise qui ne connait pas la crise, c’est bien la très grosse société de Jeff Bezos. Bon nombre de consommateurs se sont tournés vers l’e-commerce en cette période ou les contacts devaient être limités.

[4]

Le télétravail

Le Virus va sans doute permettre l’avènement du télétravail. La contrainte a montré sa faisabilité pour beaucoup d’emploi.

De plus même ceux qui étaient rétifs aux nouvelles technologies ont bien été contraint de s’y mettre. On voit mal quels arguments pourraient développer des employeurs pour refuser des demandes futures de jours de télétravail.

Fait inédit, même la ministre de l’enseignement francophone en Belgique a déclaré dans un entretien avec le journal Le soir que :

« Le retour en classe progressif dans les prochaines semaines va nous permettre de tester un nouveau modèle d’enseignement mixte, avec du présentiel à l’école qui permettra de relancer le travail en autonomie à la maison ».

Le home schooling

Certains parents ont par la force des choses dû prendre en main les apprentissages de leurs enfants. Ils ont découvert que le home schooling était un mouvement qui prenait une certaine force. Il sont aussi découvert qu’ils n’étaient pas seul et que de nombreuses ressources en ligne existent.

Ville/Campagne

Vivre le confinement était probablement moins contraignant pour les habitants d’une maison avec jardin dans un village perdu avec jardin que pour ceux qui étaient dans un appartement parisien où chacun ne peut disposer que d’une superficie relativement réduite.

Cela amène beaucoup de citadins à repenser leur projet de vie.

Par ailleurs, ce qui liait les gens à la vie en ville était la proximité de son emploi et des écoles. Si le télétravail se développe et que l’enseignement se fait, partiellement, à distance, cela lève cette contrainte géographique et on pourrait assister à un exode urbain.

Un investissement immobilier via l’achat d’une maison hors de villes peut aussi être un rempart contre une augmentation de l’inflation qui est une des solutions envisagées pour résoudre le problème des déficits et des dettes dont il est question ci-dessus.

La position de la Chine

La crise a montré notre dépendance à la Chine pour nous approvisionner en marchandises stratégiques comme les équipements de protection ou médicaments.

Par ailleurs, il semble de plus en plus que la Chine ait tu l’ampleur du virus et ait de ce fait favoriser son développement sur la planète.

Ces deux éléments risquent de remettre en cause une partie des échanges entre la Chine et le monde occidental. Cela va changer de nombreuses choses aux économies des pays concernés.

Il est probable que les pays occidentaux rapatrient toute une série de production. Grâce (ou à cause) aux progrès de la robotisation, cela ne signifie pas forcément que cela va améliorer la situation de l’emploi en occident.

La Chine de son côté peut se recentrer sur son immense marché intérieur et redevenir le pôle de la région Asie.

Conclusion

Il est évident qu’il y aura un avant et un après COVID-19 . Les générations actuelles vont être marquée par la crise sanitaire que nous vivons.

Espérons que nous en sortirons vers un monde meilleur. Les gouvernements ont montré leurs limites dans la gestion de cette crise, notamment avec la gestion des masques, espérons qu’ils laissent les êtres humains mettre en place de nouvelles formes d’organisations sans contraintes et sans vouloir faire du constructivisme.

 

 

Clément Ducher
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