Pour les ménages français, se chauffer coûte parfois très cher en fonction de l’énergie utilisée. Sans surprise, l’électricité fait figure de mauvais élève. A l’inverse, le bois apparaît comme la solution la moins chère. Gros plan sur des chiffres qui valent bien plus que de longs discours.
Bûches compressées, plaquettes forestières, des énergies peu chères
La dernière étude comparative du prix du chauffage au mètre carré selon l’énergie choisie remonte à 2018. Ses résultats viennent conforter ce que clament haut et fort depuis des années les spécialistes du bois de chauffage. Il y a un ratio de presque trois entre le montant de la facture énergétique d’une maison chauffée avec des bûches et celle d’une habitation 100% électrique. En un mot, le bois est l’énergie la moins chère pour se chauffer.
En effet, cette étude met clairement en évidence que le prix moyen au m² est de :
- avec le bois : 5,95 € / m² ;
- avec le gaz : 12,80 € / m² ;
- avec le fioul : 15,10 € / m² ;
- avec l’électricité : 16,20 € / m².
Pire, ces disparités devraient continuer de s’aggraver. En effet, le prix des énergies fossiles (gaz et fioul), mais également celui de l’électricité ne cessent de grimper depuis 2019. En revanche, le prix du bois de chauffage n’a pas connu la même flambée. La raison principale réside dans le fait que cette énergie est abondante en France et n’est pas dépendante de la demande mondiale.
Faut-il pour autant se précipiter sur le bois ?
Les logements même récents qui n’ont été prévus que pour l’électricité peuvent difficilement faire sans pour ce qui est du chauffage. Il est toutefois possible de faire installer un poêle à bois ou à granulés.
Celui-ci vient alors en complément des convecteurs et radiateurs dont vous êtes déjà équipé. Il peut ainsi être allumé en permanence pour maintenir la pièce de vie à la température de confort qui vous convient. Vos radiateurs prennent le relais dans les chambres et pièces annexes nécessitant des températures moins importantes.
En procédant ainsi, vous pourrez réduire votre facture énergétique. Il faut toutefois garder à l’esprit que selon le modèle choisi, de 5 à 8 ans sont nécessaires pour amortir votre nouvel équipement.
En effet, la différence de prix entre l’électricité et le bois à l’année pour un foyer peut atteindre 1000 euros. Même en n’économisant que la moitié tous les ans, cela représente tout de même une bonne affaire et votre installation est vite rentabilisée.
Une énergie économique, mais jusqu’à quand ?
Aujourd’hui, qu’il s’agisse de plaquettes forestières, de pellets, de bûches compressées ou de bûches classiques, le bois est une énergie économique et écologique. Mais le sera-t-elle demain ?
Très vraisemblablement. En effet, les services publics mettent tout en œuvre pour que le fioul et le gaz soient abandonnés au profit des énergies renouvelables. L’objectif est triple :
- être moins dépendant du marché mondial qui connaît régulièrement des tensions ;
- favoriser l’activité économique locale ;
- réduire l’impact du chauffage sur le dérèglement climatique.
Et quelle la principale ressource renouvelable et non polluante de l’Hexagone ? Le bois. En effet, le massif forestier tricolore est le troisième plus important en Europe. Il ne cesse d’ailleurs de prendre de l’ampleur, ce qui évite que les prix ne s’emballent sous l’effet d’une demande en hausse. Aujourd’hui, c’est la seule énergie dont les prix n’évoluent guère.
Alors, prêt à passer au bois ?