La pandémie actuelle de COVID19 a amené les populations du monde entier à une nouvelle prise de conscience. La crise a notamment mis en lumière l’urgence de modifier nos modes de vie. Le virus s’est, en effet, répandu à travers le globe en l’espace de quelques semaines, mettant nos sociétés sur pause. Ainsi, tandis que certains pays subissent de véritables hécatombes, d’autres ont vite pris les devants pour remédier au problème. Taïwan, par exemple, est l’un des pays les moins touchés par cette situation sans précédent. Cette petite nation avait effectivement beaucoup souffert de la crise du SRAS en 2003. Leurs protocoles de crise ont donc été lancés dès les premières annonces concernant le COVID19. Le futur de l’humanité semble alors résider dans la préparation à ce type de problématiques. Le survivalisme en serait-il la clé ?
Passer en mode néo-survivaliste ?
Dans l’imaginaire collectif, le survivalisme est un mode de vie particulièrement marginal. Quand on entend ce mot, on songe directement à un personnage rustre, vivant à l’écart de la société. Il possèderait un véritable bunker de survie dans son jardin, rempli de boîtes de conserves, et de multiples fusils d’assaut. Il nous apparaît alors comme un individu prêt à affronter la fin du monde. Tsunamis, éruptions de super-volcans, attaques nucléaires, épidémie d’un virus ramenant les morts à la vie… Le survivalisme serait une philosophie très pessimiste quant à l’avenir de notre planète. Et ses adeptes seraient d’étranges personnages ne se souciant guère du futur de l’Humanité.
Pourtant, le mouvement a connu une grande transformation au début du XXIe siècle. Ce mode de vie né dans les années 1970 aux États-Unis avait pour vocation de survivre à d’éventuels conflits nucléaires pendant la Guerre Froide. En 2012, avec la fin du monde annoncée par le calendrier Maya, il a connu un léger essor. Mais aujourd’hui, les survivalistes sont loin du personnage qui hante l’imaginaire collectif. En effet, les personnes qui adoptent cette philosophie de nos jours se disent plutôt être des néo-survivalistes. Au contraire de se préparer à l’apocalypse, ils optent plutôt pour un mode de vie qui ne dépend pas nécessairement de notre société de consommation. Aussi, leur objectif n’est pas tant de savoir affronter des zombies, mais plutôt de savoir se débrouiller dans des situations comme la crise actuelle. Pour plus de conseils concernant cette nouvelle tendance, cliquez-ici.
Quand autonomie et développement durable sont la clé
Les néo-survivalistes actuels ne recherchent donc pas à se protéger d’une éventuelle fin du monde. Si l’idée est toujours présente pour certains d’entre eux, la plupart des adeptes ne se soucient pas de devoir survivre à des explosions nucléaires. Leurs principaux mots d’ordre sont plutôt l’autonomie, et le développement durable. En cela, ils essaient de dépendre le moins possible de notre société de consommation, sans pour autant abuser des ressources que nous offre la planète. Par exemple, ils construisent des puits ou des systèmes de récupération de l’eau de pluie en cas de problèmes hydrauliques. De la même manière, ils tentent d’être indépendants sur le plan énergétique. Éoliennes, turbines électriques et panneaux solaires sont leurs principales sources d’électricité.
Mais leur aspiration à vivre de manière plus indépendante touche également l’aspect alimentaire de leur vie. La plupart des néo-survivalistes se concentrent à faire leur propre production agricole, à pêcher, chasser, ou tout simplement faire de l’élevage. Aussi, ils apprennent à stocker des graines, mais aussi pratiquer la cueillette de manière responsable. Enfin, leur autonomie s’étend généralement jusqu’à leurs finances. Ils tentent de vivre plus chichement et ne dépendent généralement pas d’un travail ou d’un salaire. Ainsi, il est évident que le risque actuel de crise économique est le dernier de leurs soucis.
De plus, au-delà de se préparer à d’éventuelles crises comme la pandémie actuelle, les néo-survivalistes aspirent à une consommation plus responsable. L’urgence climatique est une de leur priorité. Ils tentent donc d’apprendre à adopter un mode de vie plus respectueux de leur environnement. Pour eux, les ressources naturelles doivent être utilisées de manière plus durable et consciencieuse.
Cette nouvelle vague de survivalisme est donc loin d’être un phénomène marginal. La pandémie de COVID19 nous a effectivement appris que ce type de crise peut survenir n’importe quand. Pouvoir être plus indépendant à l’heure où les populations dévalisent les supermarchés est alors loin d’être une idée farfelue. Si pour le moment, aucun risque de pénurie ne nous menace, nous ne savons pas s’il en sera de même lors de la prochaine éventuelle épidémie. À ce moment-là, peut-être préfèrerons-nous être un peu mieux préparés que ces dernières semaines…