À cause des activités de l’homme, notamment le transport, la déforestation, les déchets, la production d’électricité… on constate depuis des décennies une augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Toutefois, rien n’est encore perdu, car chacun peut faire un geste pour lutter contre la destruction de l’environnement. Tout le monde est concerné, même les entreprises qui doivent mesurer leur empreinte écologique. C’est là que le bilan carbone des entreprises entre en jeu, mais c’est quoi exactement ?
Qu’est-ce que l’on entend par bilan carbone des entreprises ?
Toutes les entreprises et les collectivités, dans le cadre de leur activité, émettent des gaz à effet de serre, et c’est l’empreinte carbone. Pour la préservation de l’environnement, il est possible de la réduire, mais avant, il faut mesurer les émissions de gaz à effet de serre, et cela passe par le guide ultime du bilan carbone. Faisant partie du développement durable, il permet aux entreprises de faire un état des lieux de leurs émissions de gaz à effet de serre (directes et indirectes). Mais il permet aussi de définir un plan d’action pour réduire leur niveau d’émissions de CO2. Le bilan carbone a été créé par l’agence pour la transition écologique ADEME. Son objectif est que les organismes publics et privés émetteurs de gaz à effet de serre disposent d’un outil pour comptabiliser leurs émissions de CO2. Également, le bilan carbone est inscrit dans la loi Grenelle II imposant à certaines entreprises la comptabilisation de leurs émissions de gaz à effet de serre.
Les gaz à effet de serre mesurés dans le bilan carbone
Quand on parle d’empreinte carbone, tout le monde pense au gaz à effet de serre et au CO2, mais il n’y a pas que ça. Dans le bilan carbone, d’autres émissions sont considérées. Suivant le protocole de Kyoto, il y a le dioxyde de carbone (CO2) pour la déforestation, la combustion des énergies fossiles, l’agriculture et les élevages intensifs, le méthane (CH4) pour l’élevage des bovins et des ruminants, le protoxyde d’azote (N2O) pour les industries du froid et l’automobile, le perfluorocarbure (PFC) pour les extincteurs, les climatiseurs et les systèmes de froid, l’hydrofluorocarbure (HFC) pour les décharges d’ordures et les exploitations minières et pétrolières ainsi que l’hexafluorure de soufre (SF6) pour l’industrie pharmaceutique. Le résultat du bilan carbone est exprimé en tonnes équivalent de CO2.
Les entreprises concernées par le bilan carbone
Le bilan carbone ne concerne pas toutes les entreprises. Toutefois, c’est obligatoire pour certaines après la promulgation de la loi Grenelle de 2010. On parle des entreprises privées avec plus de 500 salariés en France métropolitaine et plus de 250 salariés dans les régions et les départements d’outre-mer. Il y a aussi les établissements publics avec plus de 250 personnes ainsi que les collectivités de plus de 50.000 habitants. Cependant, il faut que tous les salariés soient présents dans la même entité. Donc, si l’entreprise possède de nombreuses filiales, le bilan carbone n’est pas obligatoire si ces dernières ont moins de 500 salariés, et ce, même si elle a au total plus de 500 salariés. Après sa réalisation, le bilan carbone est à publier sur le site de l’ADEME sinon, il y a une amende pouvant atteindre 10.000 euros. Pour la fréquence de la réalisation du bilan carbone, c’est tous les 4 ans pour les entreprises de droit privé contre 3 ans pour les entités de droit public.
Nos conseils pour réduire l’empreinte carbone
Quand le bilan carbone est fait, l’entreprise est dans l’obligation de mettre en place un plan d’action afin de baisser son empreinte carbone. Parmi les actions qu’elle peut entreprendre, il y a par exemple la mobilité durable des déplacements professionnels. On peut préférer le train, utiliser les transports en commun, encourager le covoiturage, opter pour des voitures de société électriques, favoriser le transport à vélo… L’entreprise peut compléter ces démarches par l’amélioration de l’efficacité énergétique. Elle peut limiter le recours à la climatisation et au chauffage en offrant à ses bâtiments une meilleure isolation. On fait donc des travaux de rénovation thermique. De même, on met en place des écogestes pour engager tous les collaborateurs dans la démarche. Notons encore l’achat de matériels reconditionnés, une bonne gestion des déchets, les énergies renouvelables… L’autre action pour réduire l’empreinte carbone est le bon choix des fournisseurs.